Face aux enjeux sociétaux, climatiques et d’érosion de la biodiversité, l’agriculture est un secteur offrant des perspectives majeures de transformation de nos sociétés. Cette ambition requiert de renouveler certains principes de la conception de systèmes agricoles et la diversification des cultures définie comme un ajout, intentionnel, de biodiversité fonctionnelle dans les espaces agricoles est un moyen d’action prometteur. 

Dans un article d’opinion, des enseignants-chercheurs de l’école présentent ainsi les réflexions croisées de 2 agronomes et d’une écologue sur la conception de système de culture durables et résilients basés sur une biodiversité élevée et mettent en exergue 2 idées principales : 

1. Les travaux récents de l’écologie (sur les boucles de rétroaction et les effets mémoire de la diversité végétale, par exemple) sont des leviers utiles pour la conception de systèmes de culture. Les agronomes doivent donc s’en saisir, en collaboration avec des écologues. 
2. Les systèmes de culture, particulièrement ceux basés sur une biodiversité élevée, doivent être conçus en considérant leurs effets à court terme, mais également à long terme sur échéance de 10-50 ans. Cette prise en compte du temps long est importante afin de s’assurer, entre autres, (i) que tous les services écosystémiques attendus produisent leurs effets, et (ii) que les systèmes de culture soient résilients.

Avec l’ambition de développer une approche interdisciplinaire afin que l’agronomie se saisisse des théories et concepts de l’écologie et identifie les connaissances actionnables pour la conception de systèmes de culture en rupture, une thèse s’appuyant sur les idées développées dans cet article vient de débuter à l’unité mixte de recherche Sol Agro et hydrosystème Spatialisation (SAS) en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal.