La pêche artisanale fait vivre une très large population mais est aussi à l’origine d’une forte dégradation des écosystèmes, notamment dans la baie de Tuléar (Madagascar). Estimer la répartition spatiale de la pression de pêche à l’échelle de la baie constitue la première étape d’un bilan nécessaire de l’état de la pêcherie. Il est également important de comprendre la structure des captures pour mieux évaluer l’impact de cette pêche artisanale en particulier sur les populations de juvéniles.

La collaboration entre l’Institut Halieutique et des Sciences Marines (IHSM), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Institut Agro Rennes-Angers a débuté à ce sujet en 2018 par l’accueil d’un doctorant pour une collaboration avec les unités mixtes de recherche IRMAR (Institut de recherche mathématique de Rennes) et DECOD (Dynamique et durabilité des écosystèmes : de la source à l’océan). 

Quatre ans plus tard, l’étude de la pêcherie de la baie de Tuléar s’est étendue à la baie voisine et comprend non seulement l’étude de l’effort de pêche mais également de la diversité des captures et demande des analyses sur des données massives et de nature variée.

En 2022, un atelier a permis à des chercheurs et doctorants Malgaches, des chercheurs de la Réunion, de Montpellier et de Rennes, spécialistes des pêcheries artisanales, des coraux, des poissons, de la gestion de données spatiales, des méthodes statistiques en écologie de se rencontrer et d’échanger pour proposer une approche pluridisciplinaire de l’étude de la Baie. 

En marge de cet atelier, des formations ont par ailleurs été données sur les questions d’analyse de données.