Thèse dirigée par Marie-Agnès Jacques, UMR Institut de Recherche en Horticulture et Semences (IRHS)

Résumé

La  pathogénie  des  bactéries  du  genre Xanthomonas  repose  en  partie  sur  leur  capacité  à  injecter  des effecteurs  TAL  (transcription  activator-like)  dans  la  cellule végétale. Ces effecteurs agissent comme des facteurs de transcription eucaryotes en induisant des gènes de sensibilité chez la plante hôte afin de favoriser l’infection. L’objectif de cette thèse est de  mieux comprendre l’interaction Xanthomonas-haricot, et  notamment le rôle des effecteurs TAL dans la  graisse commune causée par Xanthomonas  phaseoli  pv. phaseoli  et X.  citri  pv. fuscans.  Pour  cela,  une  étude  transcriptomique  a  été  menée  pour  évaluer  l’impact  de Xanthomonassur  le transcriptome  du  haricot  en  contextes  résistant  et sensible.  Cette  étude  a  permis  de  révéler  des  gènes  et  des  voies  métaboliques  en  lien  avec  la  résistance  ou  la sensibilité de la plante.  À  l’aide  d’une  combinaison  d’approches  transcriptomiques  et  de  tests  de  pouvoir  pathogène,  les  cibles potentielles  de  deux  effecteurs  TAL  ont  été  étudiées.  Ces approches ont montré que XfuTAL1 et XfuTAL2 étaient importants pour l’agressivité de Xanthomonas et que XfuTAL1 induisait le gène de sensibilité PvAIL1codant un facteur de transcription. Cette étude a aussi révélé que la structure atypique de XfuTAL2 augmentait sa capacité d’accroche à l’ADN et jouerait potentiellement un rôle dans la pathogénie. Par ailleurs, une nouvelle méthode de phénotypage a été mise au point pour évaluer l’agressivité de Xanthomonassur haricot. Ensemble, ces découvertes  permettent  d’apporter  de  nouvelles  perspectives  pour  le  développement  de  résistances  à Xanthomonas chez  le  haricot  et  soulignent  l’importance  des effecteurs TAL dans ce pathosystème.

Mots clés :  Xanthomonas, haricot, effecteurs TAL, résistance